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Mon (petit) avis sur la situation nationale

Je n’avais pas écrit sur la situation nationale depuis un long moment (bien avant la dissolution de l’assemblée nationale en juin 2024).

Il s’avère que je suis un peu blasé depuis quelque temps des éternels insatisfaits, des éternels mécontents, des éternelles diffusions de propos plus que limites sur les réseaux sociaux, des éternelles personnes qui se croient dans une dictature et des éternelles personnes qui ignorent qu’une démocratie indépendante des lobbies à un coût (même si je suis d’accord qu’il y a sans doute matière à faire quelques économies – bien qu’elles seraient très anecdotiques) et que nous avons besoin d’institutions fortes.

Soyons clair, François Bayrou n’est pas ma tasse de thé (tout comme ne l’était pas Michel Barnier). Je regrette le dynamisme et le renouvellement qu’avais su insuffler Gabriel Attal. Mais je fais avec et je respecte la fonction et sa clarté sur la situation financière du pays.

Ce qui est consternant, c’est que beaucoup d’accordent à dire qu’il faut réduire le déficit… Mais quand il est demandé de faire quelques efforts (en dehors de quelques secteurs prioritaires sur le plan de l’intérêt général du pays et non sur le plan des intérêts et activités de chaque individus ou petits groupes d’individus), il n’y a plus personne… où alors des efforts, oui mais chez les autres.

Et ce ne sont pas les postures des extrêmes (taxer les riches pour l’extrême gauche et les vilains étrangers pour l’extrême droite) qui vont arranger les choses.

Par contre, beaucoup oublient la chance que nous avons avec un budget national qui paie la scolarité des enfants, la santé des français, nos protections (secours, forces de l’ordre, armée, …), le chômage, … Beaucoup oublient aussi les protections mises en place sur les diverses crises traversées depuis 2020 : COVID (imaginez si le Président de la République – en allocution télévisée – avait dit « nous ne pouvons pas nous endetter plus, nous ne pouvons donc pas nous permettre de protéger les français »… Nous aurions eu de vives réactions)., la crise suite à la situation en Ukraine (il faut arrêter d’être autocentré et d’imaginer que nous vivons dans une bulle hermétique aux conflits internationaux) et le bouclier anti inflation.

Beaucoup d’argent a été dépensé pour faire face à ces différentes crises. Cet argent n’est pas allé dans les poches des politiques mais versé aux Français via le chômage partiel, les primes carburants, les baisses de TICPE, … En plus de ça, la liste peut être allongée avec quelques réformes qui ont redonné du pouvoir d’achat aux français : suppression de la taxe d’habitation (pensez y en novembre quand vous n’aurez pas cette taxe à sortir), suppression de la redevance de l’audiovisuel public, hausse de salaire net par la suppression de cotisation chômage salariale, …

A ceux qui nous parlent matin, midi et soir des politiques qui s’en mettent plein les poches (mais qui trouvent qu’on s’acharne sur le Rassemblement National et ses détournements…), que pourrions nous dire sur le coût des dégâts lors des mouvements des gilets jaunes ?

Ce que je ne supporte plus, ce sont les interpellations (souvent de façon anonyme sur les réseaux sociaux mais pas seulement) d’hommes et femmes politiques du style « Tes salaires sont payés par le contribuable ». Diriez-vous la même chose au prof de vos enfants (considérant que ses vacances sont trop chères, puisqu’il s’agit d’argent public), à une infirmière où à un militaire ?

Au delà de la crise politique provoquée par l’extrémisme des débats (surtout par les chaines d’infos en continu qui mettent en avant ces extrêmes) et l’extrémisme dédiabolisant à gauche (merci LFI et EELV avec Sandrine Rousseau et autres du même genre) et à droite, il y a aussi une véritable crise démocratique : de trop nombreux français ignorent (ou semblent ignorer) le fonctionnement de l’état, du rôle des impôts et de la politique dans son ensemble.

Oui, il y a sans doute des marges de manœuvre, d’efficacité et d’amélioration à faire dans les dépenses publiques, oui il y a sans doute quelques économies à faire au parlement, à l’Élysée, dans les avantages d’anciens élus, … mais ça va rester anecdotique et représenter quelques dizaines de millions d’économies possibles quand on parle de plusieurs milliards d’Euros qui en plus financement des dépenses courantes de fonctionnement plutôt que des investissements.

Bref. Il y a du boulot et beaucoup de pédagogie à faire ! Mais si personne ne fait d’efforts, c’est évident que nous ne sommes pas prêts d’avoir le cul sorti des ronces !

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