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La revanche des crevettes pailletées

Voilà des mois que j’attendais ce film (même si grâce aux réseaux sociaux du réalisateur et de certains acteurs, nous avions un peu pu suivre sa préparation et son tournage). C’est donc ce 13 avril 2022 (pile poil pour mes 40 ans) qu’est sortie dans les bonnes salles obscures “La revanche des crevettes pailletées“, la suite du premier volet “Les crevettes pailletées” que l’on avait eu grand plaisir à découvrir en 2019.

De quoi ça parle ? Alors qu’elles sont en route pour les Gay Games de Tokyo, les Crevettes Pailletées ratent leur correspondance et se retrouvent coincées au fin fond de la Russie, dans une région particulièrement homophobe…

Mon avis sur le film : Tout comme le premier volet, j’ai adoré cette suite qui est plus engagée avec plus d’aventures. En effet, cette fois-ci nous retrouvons notre équipe de crevettes en partance pour les gay-games en avion. On prend beaucoup de plaisir à retrouver les différents personnages (dont certains nous réservent encore des surprises) et à en découvrir de nouveaux à travers cette aventure en territoire hostile qu’est la Russie. Malgré la gravité de la situation, le film sait rester comique

Personnellement, j’ai bien aimé l’évolution de Vincent (Félix Martinez) qui s’est imposé dans le groupe. Xavier (Geoffrey Couët) a également évolué et le personnage est plus en profondeur (la scène de confrontation avec la directrice du centre était bien amenée). Joël (Roland Menou) évolue aussi puisque son personnage est en couple, Damien (Romain Lancry) évolue aussi (je n’en dit pas plus), Alex (David Baiot) a du mal à accepter la mort de Jean, Fred (Romain Brau) galère toujours autant à se faire accepter en tant que femme, Cédric (Michaël Abiteboul) mène sa vie de famille un peu éloigné des crevettes pour cette aventure et Mathias (Nicolas Gob) reste toujours maladroit avec certains faits et propos tout en évoluant encore un peu plus dans le bon sens.

La belle découverte est celle du nouveau personnage introduit dans cette bande : Sélim (Bilal El Atreby), qui vient de banlieue et qui va être forcément surpris lorsqu’il va faire connaissance avec l’équipe de water-polo. L’itinéraire et les craintes du personnage sont vraiment bien traités tout le long du film. Un acteur que j’espère revoir très vite sur grand écran.

Scène marquante fu film : Je retiendrais toute la scène finale lors de l’ouverture des gay-games. La reprise de David Bowie (We can be Heroes) est vraiment belle, émouvante et totalement adaptée au message qu’on souhaité faire passer les réalisateurs et scénaristes avec deux passages très forts :

  • Les scènes en Russie dans le centre où le jeune s’échappe du groupe, s’enferme dans le bureau de la directrice pour regarder la cérémonie des gay-games et qu’il décide de diffuser la musique à travers les haut-parleurs dans tout le centre (tout en augmentant le son, un beau message et symbole pour dire qu’il faut le dire de plus en plus fort)
  • L’arrivée de Sélim (contre toute attente des crevettes) avec la veste de l’équipe et qui ose se rendre visible aux yeux du plus grand nombre (dont sa famille). C’est osé, surtout quand on se souvient de toutes ses craintes exprimées en cours de film.

Je retiendrais aussi la scène dans le dortoir du centre où Vincent se lâche et décide de sortir les vérités sur différentes crevettes (Damien et Xavier). C’est là qu’on se rend vraiment compte du rôle central qu’il a su trouver dans l’équipe.

Du côté de la BO : La BO est tout autant excellente que celle du premier volet, avec les scènes d’ouverture, de clôture et une musique au piano au cours de film par Fred.

Bref ! Si ce n’est pas déjà fait, courrez voir ce film : pour le plaisir de retrouver cette belle bande de mecs, pour l’histoire qu’il raconte (le pouvoir Russe a trouvé “l’astuce” pour ne pas dire qu’il réprime l’homosexualité mais qu’il réprime la propagande homosexuelle (y compris s’embrasser dans la rue”) et pour l’écho avec l’actualité aux portes de l’Europe avec la guerre en Ukraine (le film y a été tourné) et avec les pouvoirs d’extrêmes droites dans certains pays d’Europe (Hongrie par exemple).

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