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Par choix ou par hasard

A la surprise générale, Calogero vient de dévoiler un nouveau titre “Par choix ou par hasard” au visuel magnifique ! Un thème qui revient régulièrement dans les titres du chanteur, fils d’immigrés (“Prendre racine” ou encore le très beau “suis-je assez clair” sur les mots de Zazie)

Le titre est vraiment une réussite avec des belles paroles et une musique très entrainante. Hâte d’entendre ce titre en concert ! J’imagine déjà Victor le saxophoniste sautillant sur scène et le public chantant à tue-tête “par choix et par hasard” ! Avec tout ça, je suis de plus en plus impatient de connaître les dates de la future tournée “Centre ville Tour”.

Mais plutôt qu’un long discours, je vous laisse avec les mots de Calogero :

Mes parents sont arrivés en France « par choix ». Dans les années 50, ils ont quitté leur village natal de Sommatino, pour s’y installer. Comprenez : ils ont laissé derrière eux la Sicile pour une vie meilleure – on disait qu’en France les placards étaient pleins. Je salue leur courage d’avoir quitté leur terre natale sans jamais l’oublier dans leur cœur, et de mettre au service de la France leurs bras ouvriers pour poursuivre sa construction. Pas un rêve américain, un espoir français. La France, où ma sœur et mes deux frères sont nés, où je suis venu au monde « par hasard », sous le nom de Calogero, Joseph, Salvatore Maurici, le 30 juillet 1971. Un Italien né en France, je serai naturalisé « par choix » à 18 ans.

Mais c’est quoi être Français ? Une fierté, ou une honte ? « Être Français », j’aurais pu intituler ainsi cette chanson qui arrive aujourd’hui, entre deux albums, seule, un texte écrit à ma demande par mon parolier fétiche Paul Ecole, que j’ai mis en musique. Une chanson, comme la concrétisation d’une idée qui m’habite depuis longtemps, m’interroge parfois, me préoccupe souvent.

L’inspiration de la musique m’est venue de l’énergie des grands soirs, ceux de la réconciliation des Français entre eux, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, de Sommatino ou d’ailleurs. Ces soirs où le « vivre ensemble » n’est plus une chimère, mais une réalité palpable. Quand les Bleus remportent une coupe, on défile sur les Champs-Élysées, on se drape du tissu tricolore, celui-là même qui vole au vent sur la façade des mairies et des écoles de chez nous. Ce drapeau, je le porte sur la pochette de cette nouvelle chanson, moi, Calogero Maurici, fils d’immigrés.

Est-ce que je devrais avoir honte d’aimer ce pays, terre d’accueil de mes parents, et des vôtres ? Insidieusement, on soupçonne souvent tout individu revendiquant une identité française d’avoir des idées politiques extrêmes.

J’aime à jamais cette France, bien qu’imparfaite, c’est évident, où règnent encore trop d’inégalités. La France plurielle que je décris dans cette chanson comme une promenade dans les âges, les paysages et ceux qui les peuplent : Aimé Césaire ou Marcel Cerdan. La France, ce sont les tours des Mureaux dans la nuit, la lumière le soir des César.

Je porte sur moi ce drapeau, je n’ai aucun point commun avec les extrêmes.

J’avais envie de chanter cette France qui a accueilli mes parents, « par choix », et qui m’a accueilli « par hasard ». J’espère, j’ose dire, que parfois ce hasard fait bien les choses.

Bref, le coup de cœur musical de cette fin d’année !

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